Ahmadinejad et Moussavi sont autant l’un que l’autre intéressés par un dialogue avec les États-Unis, alors qu’Israël exerce une pression maximum sur Obama pour qu’il s’attaque à l’Iran, écrit Ramzy Baroud.
La participation populaire à l’élection présidentielle a été massive. Ici, un bureau de vote à Téhéran - Photo : AP/Vahid Salemi
La victoire électorale du président iranien Mahmoud Ahmadinejad est susceptible de compliquer la nouvelle approche du président américain Barack Obama concernant le conflit de son pays avec l’Iran. L’origine de ce nouvel obstacle qui se dessine n’est ni un refus des Etats-Unis, ni un refus de l’Iran de s’engager dans un futur dialogue, mais plutôt l’insistance d’Israël à maintenir une ligne vindicative.
Les résultats des élections présidentielles iraniennes du 12 juin vont pouvoir illustrer un autre combat au Moyen-Orient entre « modérés » et « extrémistes ». Cette représentation, qui de façon bien pratique divise le Moyen-Orient entre un camp pro-américain et un camp anti-américain — si on se fie aux discours de politique étrangère des Etats-Unis — n’est guère pertinente dans le cas iranien pas plus qu’elle ne l’est en Palestine ni plus récemment au Liban.
Mir Hussein Moussavi, principal rival du président sortant Ahmadinejad, a assuré les fonctions de premier ministre d’Iran durant 8 années [de 1981 à 1989] au cours d’une des plus difficiles périodes traversées par l’Iran : la guerre avec l’Irak. Il ne pouvait alors guère être considéré comme un « modéré ». De plus, Moussavi a été aussi catégorique quant au droit de son pays à produire de l’énergie atomique pour des besoins pacifiques. Aussi loin que soient concernés les intérêts américains dans la région, Ahmadinejad et Moussavi sont autant l’un que l’autre intéressés par un dialogue avec les États-Unis, et sont peu susceptibles de modifier l’attitude iranienne à l’égard de l’occupation de l’Irak, du soutien au mouvement du Hezbollah au Liban, et du Hamas en Palestine.
Aucun des deux n’est prêt, ni même disposé et, franchement dit, ni capable de retirer l’Iran du jeu des conflits de pouvoir à l’œuvre au Moyen-Orient, compte tenu du fait que les politiques iraniennes sont façonnées par d’autres forces internes et en marge de la présidence du pays.
Il ne s’agit pas de suggérer que les deux dirigeants sont une seule et même chose. Pour la moyenne des gens en Iran, les déclarations faites par Ahmadinejad et Moussavi au cours de leur campagne électorale très animée incluaient la promesse de grands changements dans leur vie, leurs problèmes quotidiens et à venir. Mais encore une fois, les deux hommes ont été caricaturés de façon commode afin de présenter deux personnalités au monde extérieur : l’une animée d’une obsession enragée du nucléaire, vouée à « effacer Israël de la carte », et l’autre au parler mesuré, « modéré » et prête à « s’engager » avec l’Occident et à racheter les péchés de son prédécesseur.
Malheureusement pour l’administration d’Obama, s’est imposée la première image négative — façonnée par les médias dominants et des années de manipulation d’images par des forces dévouées à l’intérêt d’Israël. Les résultats des élections en Iran placent le débutant Obama face à un défi important : s’il maintient son attitude diplomatique et ses ouvertures vis-à-vis de l’Iran, dirigé par un supposé dénégateur d’holocauste, il sera certainement considéré comme un président qui a failli, qui a osé considérer comme secondaires les intérêts d’Israël dans la région.
Mais pourtant Obama ne peut pas se démarquer de la nouvelle approche de son pays en ce qui concerne l’Iran, un acteur clé parmi les forces dans la région entière.
D’une certaine manière, la victoire d’Ahmadinejad était la meilleure des nouvelles pour Israël. A présent, Tel Aviv continuera à faire pression sur Obama pour qu’il agisse contre l’Iran, qui représenterait sous son président actuel une menace existentielle pour Israël, une affirmation que peu de monde met en question à Washington. « Ce n’est pas comme si nous prenions racine avec Ahmadinejad, » a déclaré un fonctionnaire israélien, sous couvert de l’anonymat au New York Times un jour après qu’il soit devenu clair qu’Ahmadinejad entamerait un autre mandat à la présidence.
L’article n’a pas suscité de commentaires. Il n’a pas provoqué de débats dans les médias (exception, sur le site de Marianne, le 17 juin, Régis Soubrouillard,« La France, parapluie nucléaire des Emirats Arabes Unis ? » . Il n’a suscité aucune réaction des politiques. Pourtant, publié par la correspondante du Figaro, en général bien informée, il fait frémir. Dans « La France se donne les moyens de la riposte » (16 juin), Isabelle Lasserre révèle le contenu du nouvel accord signé entre la France et les Emirats arabes unis, à la suite de l’inauguration de la base française à Abu Dhabi (lire Philippe Leymarie, « Rêves d’Abou Dhabi, » 25 mai 2009)
« Selon les clauses secrètes de l’accord renégocié entre Paris et Abu Dhabi, la France s’engage à utiliser tous les moyens militaires dont elle dispose pour défendre les Émirats arabes unis s’ils venaient à être agressés. Tous les moyens militaires, c’est-à-dire également l’arme nucléaire, s’il le faut.
Le mot « nucléaire » en lui-même n’apparaît pas, bien sûr, dans le texte. “Ce serait contraire à la philosophie de la dissuasion, qui consiste à en dire le moins possible sur la doctrine d’emploi”, explique au Figaro un diplomate qui a pu consulter l’accord. Mais les moyens militaires, s’ils sont déclenchés, devront être définis en commun par la France et les Émirats. Extrêmement contraignant, plus encore, selon ceux qui l’ont lu, que l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord, qui engage les membres de l’Otan à se porter au secours – y compris par la force armée – d’un autre membre qui aurait été attaqué, le nouvel accord de défense n’offre pas une garantie nucléaire sans limite aux Émirats. Juste un petit parapluie, dont le manche, bien sûr, reste dans les mains françaises. Mais il fait franchir à la France un pas supplémentaire dans son alliance avec un petit pays qui se situe au cœur du nouvel arc stratégique définit par le livre blanc sur la défense en mai 2008.
(...)
La base d’Abu Dhabi en elle-même n’est pas “nucléarisée”. Mais la dissuasion française, toujours basée sur deux composantes, garde à sa disposition des SNLE, sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, qui patrouillent en permanence au fond des mers, ainsi que des avions de chasse pouvant se poser sur le porte-avions Charles-de-Gaulle avec des bombes nucléaires.
(...)
Lorsqu’il avait été élu, Nicolas Sarkozy avait promis de revoir les accords de défense qui lient la France à ses alliés, afin de les adapter à la nouvelle posture stratégique. Il avait aussi promis de les rendre transparents en les faisant approuver par le Parlement et en les rendant publics. Ce processus est désormais largement engagé. L’accord avec les Émirats est le troisième à avoir été renégocié depuis la publication du livre blanc sur la défense. Deux nouveaux textes ont été signés avec le Cameroun et le Togo. Un quatrième est en cours de renégociation avec le Gabon. Mais en raison de la lenteur des processus parlementaires, leur publication n’est pas annoncée avant de longs mois… »
Si, dans les prochains mois, une crise éclatait dans la région, la France risquerait d’être entraînée dans un conflit et d’utiliser sa dissuasion nucléaire, sans même que la représentation nationale n’ait pu en discuter. Comme le précise Le Figaro, cet « accord place Paris au premier rang en cas de conflit avec l’Iran ». On savait que la diplomatie française s’inquiétait de la trop grande ouverture de la nouvelle administration américaine en direction de Téhéran, mais cette information du quotidien français a de quoi inquiéter... Et de quoi réjouir les conservateurs iraniens qui, autour de M. Ahmadinejad, essaient d’agiter la menace extérieure pour casser la mobilisation populaire contre les fraudes électorales..
La réalité de classe et la propagande impériale Iran : le bobard de l’ « élection volée » par James Petras*
L’analyse des résultats de l’élection présidentielle iranienne, au vu des votes précédents et des sondages commandés sur place par les États-Unis, ne laisse pas de doute : Mahmoud Ahmadinejad est largement réélu. Ceci n’est guère surprenant, observe le professeur James Petras : le peuple a voté pour un national-populiste, tandis que seules les élites occidentalisées ont voté pour le candidat libéral, chouchou des médias occidentaux. Le même phénomène a déjà été observé dans d’autres pays.
« Pour les pauvres, le changement, cela signifie avoir à manger et avoir du travail ; ça n’est une question ni de code vestimentaire branché, ni de récréations mixtes… En Iran, la politique a énormément plus à voir avec la lutte des classes qu’avec la religion » Editorial du Financial Times, 15 juin 2009.
Il n’est quasiment pas d’exemple d’une élection dans laquelle la Maison-Blanche ait eu un intérêt important, et dans laquelle la défaite du candidat pro-US n’eût été dénoncée comme « illégitime » par l’élite politique et médiatique (occidentale) dans son entièreté… Dans la dernière période, la Maison-Blanche et l’arrière-ban de son camp ont crié au scandale après des élections entièrement libres (et supervisées par des observateurs internationaux) au Venezuela et à Gaza, tout en fabriquant allègrement un « succès électoral » au Liban, en dépit du fait que la coalition emmenée par le Hezbollah y a recueilli plus de 53 % des suffrages.
Les récentes élections, le 12 juin 2009, en Iran sont un classique du genre : le président sortant nationaliste-populiste Mahmoud Ahmadinejad a recueilli 63,3 % des suffrages (soit 24,5 millions de voix), tandis que le candidat de l’opposition libérale soutenue par l’Occident, Hossein Mousavi, a recueilli 34,2 % des suffrages (soit 13,2 millions de voix).
Cette élection présidentielle a motivé plus de 80 % de l’électorat, avec notamment un vote outre-mer sans précédent de 234 812 électeurs, dans lequel Mousavi a remporté 111 792 suffrages, et Ahmadinejad, 78 300. L’opposition, emmenée par Mousavi, n’a pas accepté sa défaite, et elle a organisé une série de manifestations de masse, qui ont pris un tour violent, entraînant l’incendie et la destruction d’automobiles, de banques, de bâtiments publics, ainsi que des affrontements armés avec la police et d’autres services d’ordre. C’est la quasi-totalité du spectre des décideurs politiques occidentaux, y compris tous les principaux médias papier et électroniques, les principaux sites ouèbes libéraux, radicaux, libertaires et conservateurs qui ont fait écho à l’allégation faite par l’opposition iranienne d’une fraude électorale généralisée. Les néoconservateurs, les conservateurs libertariens et les trotskystes ont joint leurs voix à celle des sionistes, saluant les protestataires de l’opposition iranienne, voulant y voir une garde avancée d’on ne sait trop quelle « révolution démocratique ». (Aux États-Unis), les Démocrates et les Républicains ont condamné le régime actuel en Iran, refusant de reconnaître le score de ces élections et saluant les efforts des protestataires visant à en renverser le résultat. Le New York Times, CNN, le Washington Post, le ministère israélien des Affaires étrangères et toute la direction du Conseil des Présidents des Plus grandes Associations Juives Américaines (Presidents of the Major American Jewish Organizations) en ont appelé à des sanctions renforcées contre l’Iran, proclamant l’ouverture faite par Obama en vue d’un dialogue avec ce pays « morte et enterrée ».
A collage portraying U.S. President Obama wearing a kaffiyeh which is set to be posted across Israel by rightist group Hazit.
'We're launching a campaign against anti-Semitic Obama' By Raphael Ahren, Haaretz Correspondent and Haaretz Sevice
Some 130 protesters gathered in front of the American Consulate in Jerusalem Wednesday afternoon to rally against U.S. President Barack Obama, who had just launched his Middle East tour, during which he is expected to reach out in friendship to the Muslim world.
As more than a dozen local and international journalists looked on, the protesters chanted "No, You Can't" and waved posters saying "20 new 'settlements' by 2010 - Yes We Can!"
Far right activist Itamar Ben-Gvir, who attended the protest, told Channel 10 that "it appears that we've arrived at a red line, which has already been crossed by the most anti-Semitic American president." Advertisement
"We are launching a campaign against Barack Hussein Obama. He is bad for the people of Israel and for the state of Israel and his policies could bring about disaster. We expect our prime minister to say 'no' to anyone who tries to harm us," Ben-Gvir added.
National Union MKs Aryeh Eldad and Michael Ben Ari addressed the crowd, largely made up of native-English speaking Israelis.
"I'm here to tell Obama that Eretz Yisrael belongs to the Jewish people," said Scottish-born Edith Ognall, who drove to the capital from her hometown of Netanya to attend the event. "What right does anybody have to tell us to stop building in the land that was given to us by God? I'm not going to stand by and let Obama, or anybody else, tell me where I can live and where I can't live."
Nadia Matar, the Belgian-born co-chair of Women in Green, which organized the event, made a point of repeatedly mentioning Obama' middle name, Hussein, because "we have to remind ourselves that he received an Islamic education in Indonesia."
"We are connected to our land like a mother is connected to her children," the well-known activist told reporters. "And I want to warn you: Don't mess with a Jewish mother who feels her children or her homeland are in danger. Every part and parcel and hilltop and stone in the Land of Israel is like one of our children. And we'e going to protect it like lionesses."
« Turning point 3 ». Tel est le nom de l’exercice de cinq jours qui mobilisera à partir de dimanche l’ensemble de la population et de l’armée israélienne contre les risques d’une attaque de grande ampleur.
Selon le scénario mis au point pour l’occasion, le déclenchement de nouvelles violences dans la bande de Gaza provoquerait l’insurrection de la population arabe israélienne puis le soulèvement des Palestiniens de Cisjordanie. S’ensuivrait une forte tension à la frontière nord de l’Etat hébreu qui déboucherait sur une guerre avec le Hezbollah, avec la Syrie et bien sûr avec l’Iran. Dans ce cadre, des roquettes palestiniennes Qassam, des roquettes iraniennes Fajr tirées à partir du Liban et de la Syrie ainsi que les nouveaux missiles iraniens s’abattraient sur l’ensemble de l’Etat hébreu.
Irréaliste ? En tout cas, de nombreux réservistes de la défense passive sont conviés à l’exercice. Mais d’autres manœuvres – beaucoup plus discrètes celles-là – sont d’ores et déjà en cours. Ces dernières semaines, des servants de batteries de missiles antimissiles Patriot ont ainsi été mobilisés pour une remise à niveau. Dans la foulée, des essais secrets d’un nouveau missile antimissile de fabrication israélienne ont été effectués. Avec succès, semble-t-il.
Quant à l’armée de l’air, elle a organisé durant trois jours des exercices de combat aérien censés opposer ses F-16 à de faux Mig 29 syriens. Enfin, des agents de l’Unité spéciale de sécurité de l’information (une branche des renseignements miliaires) ont simulé des tentatives d’effraction dans les bases les plus secrètes de l’armée afin de détecter les failles des procédures de sécurité.
L’opération « Turnig point 3 » est sans conteste la plus importante de l’histoire de l’Etat hébreu. La plus coûteuse aussi. A partir de dimanche, elle mobilisera 252 centres de crise répartis sur l’ensemble du territoire national ainsi que les administrations, les écoles et les hôpitaux. Le cabinet restreint de la sécurité siégera de manière permanente et dans un endroit gardé secret.
Le moment le plus sensible de « Turning point 3 » se déroulera mardi. Ce jour-là, au gré des alertes, les différents sièges du gouvernement et de la Knesset, l’état-major de l’armée et même le cabinet du premier ministre Benyamin Netanyahou seront évacués. Les élèves des écoles se précipiteront aux abris et la vie s’interrompra dans les villes où résonneront les sirènes.
Selon Benyamin Netanyahou, ces manœuvres ne seraient « qu’un exercice de routine prévu de longue date, annoncé dans la presse et visant à mieux coordonner les services d’alerte civils et militaires ». Mais pour le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnaï, « Turning point 3 » est tout à fait réaliste. « Cet exercice se base sur la réalité, pas sur la fiction, a-t-il déclaré au début de la semaine. Nous ne voulons effrayer personne, mais devons nous préparer à un événement inéluctable. »
De fait, dans la perspective de ces manœuvres, les troupes israéliennes basées le long de la « ligne bleue » (la frontière avec le Liban) ont été placées en état de pré-alerte. Parce que le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah a estimé dans un discours télévisé que « Turning point 3 » servirait, selon lui, à « préparer une nouvelle agression contre le Liban ». Et parce que l’organisation chiite vient de déployer de nouvelles batteries de missiles de moyenne portée susceptibles de frapper le cœur de l’Etat hébreu, ce qui constitue précisément le thème de « Turning point 3 ».
Les Israéliens – dont 80% se déclarent favorables à une frappe sur l’Iran selon les derniers sondages – sont en tout cas persuadés que les manœuvres de la semaine prochaine n’ont pas été déclenchées par hasard. Et qu’elles servent à « chauffer » l’opinion en vue d’une période difficile. Ils le sont d’autant plus que le gouvernement vient d’annoncer la prochaine distribution de masques à gaz à la population civile. Ceux-ci avaient été distribués à l’occasion de la première guerre du Golfe (1991) et récupérés en 2006. Ils ont depuis lors été remis en état et dotés de filtres plus performants.
Translation Below :: by Rouba Abouzeid, found HERE (thank you Rouba:)
They told me: "Go vote". I told them: "I intend to go vote... But I need to vote for someone who represents me, right?"
(music)
In this country, who represents me?
For instance, I personally am pro Civil Marriage. OK. Good. Now just name one of them (politicians/candidates) pro Civil Marriage. Me, personally, I don't know any.
To me, I think, Civil Marriage is the only solution for this country. Because if we marry from other sectarian groups, maybe we will start to understand each other. Or maybe, maybe, maybe we will start to love each other.
How do I see this? With Civil Marriage, my son or daughter, or whatever; they will say "I am Lebanese". Not "I am a Shiite" "I am a Sunni" "I am a Catholic" "I am a Maronite". This boy, he'll be saying: "I am Lebanese". He'll say "my dad's a Druze, my mom's a Maronite, my grand-ma's a Shiite, my grand-pa's a Sunni-Catholic-Orthodox"; for example. Whatever. What matters is that it's a mix.
This kid, who can control him? What religious leader can brainwash him? Because religion today in Lebanon, and outside of Lebanon, is propaganda. Unfortunately.
Reproduce as much as you can. Increase your sectarian group. Multiply the sectarian groups. And go vote, guys. Whichever reproduces more, wins the elections. Nice right?
Because actually, you chose your sectarian group. They didn't force you into it. They didn't feed you religion in the bottle since you were a baby.
Noooo. Of course not.
You chose your religion in a very rational manner.
And moreover, you are proud of your sectarian group. Like it is some sort of university degree.
And what's even funnier is that you believe you represent everyone. And you have the right to speak on behalf of your entire sectarian group.
Hilarious. So funny in fact, it makes you laugh to death. Or is it that you cry to death? The point is: it kills you. That's it. Nothing more.
Anyway, let's go back to our topic. So, me? Who do I vote for? Who represents me in this country? Who is pro Civil Marriage and who is pro civil rights in general?
Listen, don't misunderstand me. I am not against religion. You want to pray and fast, be my guest. I personally respect your views. But for the love of (your) God, leave (your) God out of politics. (1) see footnotes
Let's be honest with each other. Today, the political parties are built on sectarianism. We're all just 4 million beings in this country. So if you we've got like 27,000 sectarian groups, how do we get it over with? That means each three, four people make up one sectarian group. And one political party.
So I think SECULARISM is the only solution in Lebanon. Meaning, that no matter what your sect is, you can go and vote for a politician because you both share the same beliefs. Not because you share the same sect.
OK, so today, who is this secular candidate, pro Civil Marriage, to whom I will give my vote? Who is this being who decided to work for the Lebanese people in general and not for a particular region or sectarian group? Who is this man who decided to solve the social problems in Lebanon? Which candidate spoke about the educational issues faced by the public schooling system for instance? Or about human rights in general; or about women's rights in particular? Who is willing to resolve the issue of power (electricity) in Lebanon? Isn't there some sort of solution to this "electricity" problem, we live in 2009 for f****'s sake! (2) Who spoke about the economy? About the industry in Lebanon. About work. About healthcare. About the Internet. About corruption in general.
In other words, who is willing to work for all of Lebanon and all of the Lebanese people in general?
Who thought about giving rights to the Palestinian refugees living in Lebanon?
We want to find solutions right? Democracy right?
The politicians are all government employees. In other words, they're employed, by us. Not the other way around.
Who is this guy I'll vote for?
All they can talk about is "America" and "Syria". (3)
OK. Fine. So today we create political parties not because we agree on common believes. No. Today we create a political party because today we all agree that we all hate that other party. So our parties are built on hatred. We hate the others. And if you want some sort of proof, it's easy: just check Facebook. (4)
So basically all our problems are the others' fault. It's always the others' fault. All the country's problems are the others' fault. But me. Me personally. I never make a mistake. My religion is the right religion. My politics are the right politics. And my political party is the right party. I am walking on the right path, 100% since 1975 (5) and up until today.
So in all the aforementioned issues, the politicians haven't changed... for 40 years. The same people. The same issues. The same wars. (6)
So me, personally, who represents me? To whom should I vote? Anyway, could anyone explain to me what are these elections for? How are they different from the last elections? Or the one before that? Or the one before that one? How is it different from the next elections?
Elections? Yeah right.
Footnotes
(1) In Lebanese slang we use the expression "Dakhil Rabbak" which translates to "For the love of your God" which is actually the same as "For the love of God" but here, it's a play on words which is why I translated literally and kept the "your" between parentheses.
(2) Since the Civil War in Lebanon, there have been scheduled power cuts on a daily basis. No home in Lebanon ever enjoys electical power 24 hours a day. So Lebanese have generators all around the neighborhoods (and some within homes) to make sure they can sustain power all the time. That means paying the outrageous electrical bill to the government in addition to the even more outrageous bill to the generators mafia (who act like they own the world, since yes, everyone does need them).
(3) Today there are two prominent political blocs in Lebanon. The current majority in the government and the opposition. The first is pro America and the latter pro Syria. Obviously, when they attack each other, they focus on these "outside" alliances. So basically, which allinace is more Lebanese than the other. Guess what? They're both with "outside". They both claim that they put Lebanon first of course, despite these strategic alliances. And I am no fool. Lebanon is not in a bubble, unaffected by the "outside". But some alliances are more dangerous to the country than others. Of course countries ally. But which alliances will ensure your country's benefits first and foremost?
(4) Lebanese people are nuts these days! On the streets of Lebanon where billboards and photos of politicians with vague slogans have taken control of the landscape. And of course, on Facebook, where the same has happened. And yes, they may deny it, but these people are using Facebook to spread hatred and hate each other now in both the physical and virtual worlds. I just wish I would see one of my friends in a group that is not the creation of one of these two blocks (footnote 3) and even those who claim they are, are not. We're not stupid, we can read. And we can understand what's so subtly implied.
(5) The Lebanese Civil War started in 1975.
(6) Since the Civil War (and even before) the same politicians have been recycling their ideas (and photos) over and over again. Well, we wish there were some actual ideas. It's just their own personal agenda. Power hungry selfish useless agenda. Some have died, let's be fair. But as we say, if you have children you live forever. And indeed, the politicians in Lebanon inherit their "place" from their fathers. Some have no experience whatsoever except that their daddy was a politician before them. Very trustworthy indeed. I'll gladly put the country in your experienced and safe hands. So basically, as if sectarianism was not enough, we have a modern version of feodism in Lebanon. "The deputy is dead. Long live the deputy"... or minister. or whatever. And each one of these proud leaders has his own political party. And loyal followers. And I insist on the word "follower". Not only are they loyal, they're also blind and change opinions (and allies) immediately upon their wise leaders' request. Forget that these same people created the Civil War in Lebanon. Let's keep voting for them over and over again. Forget that today's allies were yesterday's ennemies (and we still haven't found all the missings). And it's OK if tomorrow we go back to our old alliances. Who cares? Nobody's keeping count. Publié par ~♪ bl✮g ♫~ à l'adresse 2:27:00 PM