Friday, January 30, 2009

Effacez le nom de mon grand-père à Yad Vashem

Monsieur le Président de l'Etat d'Israël, je vous écris pour que vous interveniez auprès de qui de droit afin que l'on retire du Mémorial de Yad Vashem dédié à la mémoire des victimes juives du nazisme, le nom de mon grand-père, Moshe Brajtberg, gazé à Treblinka en 1943, ainsi que ceux des autres membres de ma famille morts en déportation dans différents camps nazis durant la seconde guerre mondiale. Je vous demande d'accéder à ma demande, monsieur le président, parce que ce qui s'est passé à Gaza, et plus généralement, le sort fait au peuple arabe de Palestine depuis soixante ans, disqualifie à mes yeux Israël comme centre de la mémoire du mal fait aux juifs, et donc à l'humanité tout entière.

Voyez-vous, depuis mon enfance, j'ai vécu dans l'entourage de survivants des camps de la mort. J'ai vu les numéros tatoués sur les bras, j'ai entendu le récit des tortures ; j'ai su les deuils impossibles et j'ai partagé leurs cauchemars.

Il fallait, m'a-t-on appris, que ces crimes plus jamais ne recommencent ; que plus jamais un homme, fort de son appartenance à une ethnie ou à une religion n'en méprise un autre, ne le bafoue dans ses droits les plus élémentaires qui sont une vie digne dans la sûreté, l'absence d'entraves, et la lumière, si lointaine soit-elle, d'un avenir de sérénité et de prospérité.

Or, monsieur le président, j'observe que malgré plusieurs dizaines de résolutions prises par la communauté internationale, malgré l'évidence criante de l'injustice faite au peuple palestinien depuis 1948, malgré les espoirs nés à Oslo et malgré la reconnaissance du droit des juifs israéliens à vivre dans la paix et la sécurité, maintes fois réaffirmés par l'Autorité palestinienne, les seules réponses apportées par les gouvernements successifs de votre pays ont été la violence, le sang versé, l'enfermement, les contrôles incessants, la colonisation, les spoliations.

Vous me direz, monsieur le président, qu'il est légitime, pour votre pays, de se défendre contre ceux qui lancent des roquettes sur Israël, ou contre les kamikazes qui emportent avec eux de nombreuses vies israéliennes innocentes. Ce à quoi je vous répondrai que mon sentiment d'humanité ne varie pas selon la citoyenneté des victimes.

Par contre, monsieur le président, vous dirigez les destinées d'un pays qui prétend, non seulement représenter les juifs dans leur ensemble, mais aussi la mémoire de ceux qui furent victimes du nazisme. C'est cela qui me concerne et m'est insupportable. En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au coeur de l'Etat juif, le nom de mes proches, votre Etat retient prisonnière ma mémoire familiale derrière les barbelés du sionisme pour en faire l'otage d'une soi-disant autorité morale qui commet chaque jour l'abomination qu'est le déni de justice.

Alors, s'il vous plaît, retirez le nom de mon grand-père du sanctuaire dédié à la cruauté faite aux juifs afin qu'il ne justifie plus celle faite aux Palestiniens. Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma respectueuse considération.


Jean-Moïse Braitberg est écrivain.
Article paru dans l'édition du 29.01.09.
source : LE MONDE

Thursday, January 29, 2009

L'enquête espagnole sur un bombardement à Gaza en 2002 irrite Israël

La justice espagnole a ouvert, jeudi 29 janvier, une enquête pour "crimes contre l'humanité" visant l'ex-ministre israélien de la défense Benjamin Ben-Eliezer et six hauts responsables militaires israéliens, pour un bombardement meurtrier à Gaza en 2002. Cette annonce a provoqué la colère d'Israël, où Ehoud Barak, l'actuel ministre de la défense, a réagi en affirmant qu'il "fera tout" pour obtenir l'annulation de cette enquête "délirante".

La plainte émane du Centre palestinien pour les droits de l'homme, et porte sur le bombardement qui avait tué un dirigeant du Hamas, Salah Chehadeh, et 14 civils palestiniens, "en majorité des enfants et des bébés", le 22 juillet 2002. Elle a été jugée recevable par le juge madrilène Fernando Andreu, en vertu du principe de juridiction universelle reconnu par l'Espagne pour les crimes contre l'Humanité, les génocides et le terrorisme.

UNE BOMBE D'UNE TONNE SUR AL-DARAJ

Pour le juge espagnol, les faits dénoncés "présentent des indices de crimes contre l'humanité". Dans son procès-verbal, il précise qu'il s'agirait "d'une attaque contre la population civile, illégitime dès le départ, car ayant pour objectif un assassinat, celui de Chehadeh". Il avertit en outre que si l'enquête judiciaire prouve que cette action a répondu à une "stratégie préconçue et prédéterminée", les faits pourraient relever d'une incrimination "encore plus grave", en l'occurrence de génocide. Lors de cette attaque, quelque 150 Palestiniens avaient également été blessés par l'explosion d'une bombe d'une tonne larguée par un F-16 israélien à Gaza, sur une maison du quartier Al-Daraj.

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Checkpoint 303 en concert - SEVRES.


checkpoint 303 is inspired by the sounds that pace the daily lives of millions of people in the middle east. screeching sounds of bullets. echoing injustice. uproar. revolt. dispair and sadness. and still amidst all this the soothing sounds. of hope. of normality. trivial acts. life like everywhere else. this is not a video game. violence is not a moving image on tv. it's the daily nightmare of millions...


Wednesday, January 28, 2009

IDF Powerpoint presentation


IDF (Israel defense forces) have a nice powerpoint presentation on the war.

Si vous n'etes pas sur de comprendre les massacres de Gaza, IDF (Israel defense forces) ont une superbe présentation powerpoint.



IDF POWERPOINT(-less) HERE

Tuesday, January 27, 2009

Décision criminelle de la BBC: Refus de diffuser un appel à l'aide humanitaire

Nous devons dénoncer la décision criminelle de la BBC (British Broadcasting Corporation) .

La BBC refuse de diffuser l'appel à l'aide humanitaire aux victimes des attaques terroristes d'Israël contre la population de Gaza.
Tony Benn, ancien membre du Party travailliste d'Angleterre, secrétaire d'État à l'Industrie, analyste politique, dénonce cette décision devant les caméras de la BBC alors que la speakerine essaie de l'empêcher de parler.
Dans le vidéo-clip suivant, Tony Benn dénonce la BBC d'avoir cédé aux pressions d'Israël et déclare que cette décision causera la mort de centaines de Palestiniens.


Mondialisation.ca, Le 26 janvier 2009

Sunday, January 25, 2009

Creation of a Special Tribunal to try Israeli War Criminals

To: President and Member States of United Nations General Assembly PETITION

To President and Member States of United Nations General Assembly
The Creation of a Special Tribunal to try Israeli War Criminals

Recalling that Israel was created by virtue of a General Assembly Resolution in 1947 against the wishes of the indigenous population of Palestine;

Recalling that the creation of Israel was achieved through the ethnic cleansing of the indigenous population, which resulted in the creation of the Palestinian refugee problem, and that more than half of the population of 1.5 millions of the Palestinian Occupied Territory called the Gaza Strip are Palestinian refugees who have become, with the other civilian population, victims of the recent Israeli aggression on the Gaza Strip;

READ AND SIGN PETITION HERE

Wednesday, January 21, 2009

Rayess Bek Orchestra Live



Samedi 24 Janvier au Tamanoir a 2oh30.

Kamilya Jubran et Rayess Bek sur France-Inter

Ecoutez l'émission ICI
(un grand merci a Martine et Thibault)
par Kathleen Evin
du lundi au jeudi de 20h10 à 21h
titre

mercredi 21 janvier 2009

Kamilya Jubran

Pour son album « Makan » chez Zig Zag qui sort le 29 janvier.

En janvier 2002, alors que les chars israeliens encerclaient la Moukhata, siège de l’autorité palestinienne, et pilonnaient la ville de Ramallah, le poète Mahmoud Darwish, enfermé chez lui comme tous les habitants de la ville, écrivait des poèmes. Ils furent édités sous le titre « Etat de siège » et ils parlaient presque tous d’amour, des paysages de Palestine, de ciel et du chant du rossignol. Certains lui ont reproché alors, comme toujours, de ne pas écrire des textes plus politiques. On vient d’entendre sa voix et sa réponse. Mahmoud Darwish est mort l’été dernier. Il faut le lire, aujourd’hui, comme hier, pour ne pas désespérer de la vie.

Kamilya Jubran, elle aussi, est palestinienne. Elle compose de la musique sur des poèmes qui l’inspirent et les chante, accompagnée par son oud, cet extraordinaire instrument traditionnel de la musique du Mashrek. Et aujourd’hui, alors qu’un silence de mort a succédé au fracas des armes à Gaza, elle s’apprête à chanter à l’Institut du monde arabe, samedi soir. Chanter l’amour, les paysages de Palestine, le ciel et le chant du rossignol, elle aussi. Parce que ce sont les armes de la poésie. Un CD, « Makan » sortira également le 29 janvier chez Zig Zag, et Kamilya Jubran est, ce soir, l’invitée de l’Humeur Vagabonde.

En concert le 24 janvier à l’Institut du Monde arabe

Le 30 à Montreuil

Le 26 février à Valence

Le 28 à Lyon

Le 10 mars à Paris


photo

Le reportage

photoMartine Abat :

Une rencontre avec le rappeur libanais Wael Koudaih du groupe Rayess Bek Orchestra. Il est une célébrité au Moyen Orient, où il a été le premier à rapper en arabe des textes engagés et contestataires dénonçant la corruption ou la violence. Censuré dans tous les pays arabes sauf au Liban, ses disques s’échangent sous le manteau et aujourd’hui grâce au téléchargement sur Internet.

Wael Koudaih est né au Liban d’une mère palestinienne et d’un père libanais. Sa vie jusque là n’est faite que d’allers et retours entre Paris et Beyrouth au gré des guerres qui agitent le pays. Il dit que « d’un pays en guerre il veut pouvoir extraire l’humanité et la tolérance, sans sombrer dans le manichéisme ». Dans ses paroles, c’est vrai, il nous raconte avec humour et rage une terre complexe.

Rayess Bek orchestra en concert le Samedi 24 Janvier au Tamanoir

Le Tamanoir

31-33 Bvd JJ Rousseau 92 230 Gennevilliers

01 47 98 03 63

http://www.letamanoir.com

à 20h30

en premiére partie de vicelow

tarif reduit: 4 euros, normal: 6 euros.

Shame on Tsahal!

Saint Hassan?

Your views on the Hezbollah leader’s depiction on Christian items
Alice Fordham, NOW Staff , January 21, 2009

One of the images circulating online of the Hezbollah leader appearing on Christian items

A picture of Sayyed Hassan Nasrallah is not unusual in Lebanon. The Hezbollah leader, adored by party supporters, and admired by many others, is depicted everywhere from posters to cigarette lighters. But circulating online are images of Nasrallah’s face on a bracelet of pictures of Christian saints, and of Nasrallah on a rosary. To some, the sight of a living, Muslim militia leader has no place in Christian iconography.

Controversy has been further stoked by scenes from a Hezbollah promotional video, in which a choir is singing a pro-Hezbollah song in a church. Reports suggest that the church is Mar Yousef in the Hezbollah stronghold of Haret Hreik, south Beirut, but many have been outraged nonetheless, and the video was posted on the website of the Christian political party Lebanese Forces to widespread condemnation.

The outcry by some Christians pushed the party into answering questions about the controversial religious items. Hussein Rahal, the party’s media relations chief, spoke on Sunday on Free Lebanon Radio, saying that Hezbollah did not make the rosary or bracelet, and that the people behind them were likely Christian. Citing article 9 of the Lebanese constitution, which calls, he said, for freedom of religious expression, Rahal claimed that many Christians and others thought of Nasrallah as a saint. He declared that it was not his responsibility to tell them otherwise, rather saying that the mix of Christian with Hezbollah imagery was a “good sign of co-existence and love.”

NOW Lebanon took to the streets of Beirut to find out what the Lebanese response to this mix of Christianity and Islam, of the political and the religious. To those of our readers we didn’t meet out and about, please do comment below.

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D’abord le gel des colonies

Obama est en mesure de forcer la main au gouvernement Olmert. Car l’électorat juif, qui a voté pour lui, ne soutient plus aussi aveuglément la politique belliqueuse d’Israël.
Sur le plan diplomatique, le moment semblait bien choisi pour faire la guerre. Le président américain amoureux des actions militaires était toujours au pouvoir, bien qu’en train de disparaître dans l’ombre. Le nouveau, dynamique et populaire, n’avait pas encore pris ses fonctions. Il n’y avait personne pour se mêler de nos affaires, pour nous contraindre à arrêter.
On ne sait pas si le triumvirat Olmert-Livni-Barak* a délibérément choisi ce moment. Si oui, c’est déjà l’une des erreurs de cette guerre – et peut-être le seul mauvais calcul bienvenu. Car, au lieu d’empêcher une intervention américaine, la décision de partir en guerre à la veille de l’investiture de Barack Obama va peut-être obliger celui-ci à faire pression pour obtenir une solution diplomatique.
Les experts en politique étrangère du camp Obama débattent depuis quelques mois de l’utilité ou non de lancer une nouvelle initiative de paix. Pour Robert Malley, connu pour être le plus pacifiste de l’équipe de paix de Bill Clinton, cela ne servirait à rien. Dans un article écrit avec Hussein Agha et publié dans The New York Review of Books, il avance que la faiblesse du leadership israélien et la division des Palestiniens empêchent actuellement toute solution à deux Etats. L’ancien ambassadeur Martin Indyk – qui devrait rejoindre le gouvernement Obama – est d’un avis contraire et évoque dans Foreign Affairs, avec Richard Haass, “le besoin urgent d’une action diplomatique”. On ne saurait ignorer le Moyen-Orient, ajoute-t-il, car “celui-ci s’imposera de lui-même à l’agenda présidentiel”.

Un nouveau président ne risquera pas une confrontation avec Israël

La guerre à Gaza démontre la validité de la thèse d’Indyk. Après des années de négligence pendant le mandat de Bush, le conflit israélo-palestinien vient d’éclater à nouveau, sur le seuil d’Obama cette fois. Des photos sinistres apparaissent dans les médias. Les relations entre Israël et la Turquie, deux alliés des Etats-Unis, s’effondrent. Même s’il veille à ne pas intervenir en matière de politique étrangère avant son investiture, Obama a promis la semaine dernière que son équipe “s’engagerait immédiatement dans le processus de paix au Moyen-Orient”. Lors de son audition de confirmation pour le poste de secrétaire d’Etat, Hillary Clinton a évoqué “les coûts humanitaires tragiques” supportés par les habitants de Gaza et la détermination du futur gouvernement à “rechercher un accord de paix”. L’opinion américaine a beau continuer à soutenir Israël, on ne peut plus partir du principe qu’elle soutient aveuglément sa politique belliqueuse, même dans la communauté juive. J Street, nouveau groupe de pression pacifiste pro-israélien, a dépassé toutes ses attentes dans la collecte de fonds pour les candidats au Congrès. On compte des Juifs parmi les experts qui demandent que les Etats-Unis aient une approche plus équilibrée vis-à-vis d’Israël. Roger Cohen, du New York Times, a écrit récemment que la guerre de Gaza le déprimait et lui faisait honte. Matthew Yglesias, un jeune blogueur influent, a demandé aux Etats-Unis de faire pression sur Israël pour le gel des colonies. L’inaptitude des partis politiques arabes va probablement accroître le malaise des Juifs de gauche. On peut en dire autant des déclarations du Premier ministre israélien, qui se vante de pouvoir modifier la position des Etats-Unis au Conseil de sécurité – ce qui confortera ceux qui affirment que c’est Israël qui contrôle la politique étrangère américaine. Dans ces circonstances, Obama peut raisonnablement espérer réunir un soutien pour une initiative diplomatique ferme. Comme il faut une pression extérieure pour détacher Israël des Territoires [occupés], on a là une évolution positive – même si le triumvirat n’a pas songé un instant que ce serait une des conséquences de cette guerre qui tombait si bien.


* Respectivement Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et ministre de la Défense d’Israël.
Gershom Gorenberg
Ha'Aretz

Tiré du courrier international

George Mitchell Considered as Envoy to Mideast

WASHINGTON — People close to Secretary of State-designate Hillary Rodham Clinton said Sunday that George J. Mitchell, a former Senate majority leader and the chairman of a Middle East peace commission in 2001, was a leading candidate to be the Obama administration’s special envoy to the Middle East.

The appointment of Mr. Mitchell, a seasoned and well-regarded negotiator, would signal that President-elect Barack Obama was attaching a high priority to the Middle East and the current Gaza crisis from his first days in office. Obama transition officials declined to comment on Mr. Mitchell, but David Axelrod, Mr. Obama’s senior adviser, told CNN on Sunday that Mr. Obama would move quickly to address the instability in the Middle East and hoped that the new cease-fires in Gaza would last.

“Let me say that all of us are hopeful that a cessation of violence will hold,” Mr. Axelrod said.

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Parti socialiste : l’impossible critique d’Israël

GAZA. Alors que le PS ambitionnait de prendre "une position franche" sur Gaza, il s’est contenté de réaffirmer sa "neutralité", mettant sur le même plan "deux camps qui souffrent". Philippe Marlière décrypte cette logique, qui refuse de prendre en compte l’oppression dont sont victimes les palestiniens. 18 janvier 2009.

Les directions socialistes se succèdent, mais la langue de bois solférinesque est immuable à l’égard du conflit israélo-palestinien. Début janvier, le parti a publié sur son site un communiqué précisant en introduction que la « situation au Proche-Orient (…) appelle une position franche du PS ». De ce court texte, deux idées principales ressortent : d’une part, le PS rappelle son attachement à une « paix durable » fondée sur la « création d’un Etat palestinien viable et l’assurance de la sécurité pour Israël ». Le texte déplore que l’intervention militaire israélienne ait fait des « centaines de morts dans la population civile à Gaza » et ait produit une « situation humanitaire effroyable ». Cependant, les massacres des Gazaouis (dont plus d’un quart des morts sont des enfants selon les rapports des organisations humanitaires) n’ont suscité qu’une condamnation de principe d’Israël. La direction socialiste a estimé qu’il s’agit d’une intervention « en réponse aux tirs de roquettes du Hamas », et elle s’est abstenue de qualifier les actions israéliennes à Gaza.

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Les bonnes "BLAGUES" de Libé. (encore!)


D'aprés Libération et le tres convaincant Pierre Razoux


"Israël a atteint l'essentiel de ses objectifs militaires"

Le dernier soldat israélien a quitté ce matin la bande de Gaza, annonce Tsahal. Retour sur ce conflit avec Pierre Razoux, historien français et auteur de « Tsahal, nouvelle histoire de l'armée israélienne » (Tempus, Perrin, nouvelle édition 2008), que nous avions déjà interrogé il y a deux semaines. Responsable de recherches, chargé du Proche-Orient, au Collège de Défense de l'Otan, à Rome, il s'exprime ici à titre personnel. (Recueilli par JDM)

Quel bilan peut-on tirer des trois semaines de guerre à Gaza ?

Israël a atteint l'essentiel de ses objectifs militaires. Il s'agissait d'empêcher la reconstitution des stock de roquettes que le Hamas tire sur les villes du sud du pays. D'après les chiffres dont nous disposons, le Hamas n'aurait plus qu'environ le tiers des munitions qu'il possédait au début du conflit. Les Israéliens ont détruit 1200 roquettes et le Hamas en a tiré 600, soit un total de 1.800 à rapporter aux 2000 à 3000 que le mouvement islamiste avait dans son arsenal il y a trois semaines. Du point de vue militaire, le Hamas est étranglé et il a dû accepter un cessez-le-feu afin de conserver une partie de son arsenal qui lui permet de continuer à exister militairement.

Par ailleurs, Israël a sans doute détruit 80% des tunnels qui servent à la contrebande d'armes entre l'Egypte et Gaza. Surtout, l'Etat hébreu a obtenu des garanties américaines, européennes et égyptiennes pour le contrôle de la frontière avec Gaza afin de s’assurer que le Hamas ne pourra pas reconstituer ses stocks de roquettes. La surveillance maritime sera renforcée et une force internationale pourrait éventuellement être déployée le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte (côté Gaza).


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Israel accused of war crimes over 12-hour assault on Gaza village

White flags ignored and houses bulldozed with families inside, claim residents

Fida Qishta in Khuza'a and Peter Beaumont in London
The Observer, Sunday 18 January 2009


Israel stands accused of perpetrating a series of war crimes during a sustained 12-hour assault on a village in southern Gaza last week in which 14 people died.

In testimony collected from residents of the village of Khuza'a by the Observer, it is claimed that Israeli soldiers entering the village:

• attempted to bulldoze houses with civilians inside;

• killed civilians trying to escape under the protection of white flags;

• opened fire on an ambulance attempting to reach the wounded;

• used indiscriminate force in a civilian area and fired white phosphorus shells.

If the allegations are upheld, all the incidents would constitute breaches of the Geneva conventions.

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Les Gazaouis rentrent chez eux - ceux qui ont encore un toit

mercredi 21 janvier 2009 - 05h:44

IRIN


TEL AVIV, 20 janvier 2009 (IRIN)

(JPG)
Dégâts causés aux habitations au cours des frappes aériennes menées par l’armée israélienne à Rafah, une ville de la bande de Gaza

Tandis qu’un calme relatif s’installe à Gaza pour la première fois en trois semaines à la suite du cessez-le-feu israélien, l’ampleur de la crise humanitaire devient évidente. Une centaine de corps ont été découverts dans des zones auparavant inaccessibles.

Cette sinistre découverte a porté à plus de 1 300 le bilan des morts, à Gaza, depuis le début de l’offensive israélienne, le 27 décembre 2008, selon les responsables de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) ; et le bilan devrait encore s’alourdir. Plus de 5 400 personnes ont également été blessées.

Au cours de son opération militaire, Israël contrôlait étroitement la circulation des informations, ne permettant pas aux correspondants étrangers de pénétrer dans la bande, quoique certains médias israéliens aient été autorisés à y entrer brièvement, mais sous la supervision de l’unité du porte-parole de l’armée israélienne.


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la lutte continue

Gaza; manifestation nationale
Ce Samedi 24 janvier 2009
Départ à 15h de Denfert Rochereau en direction de l'Elysée
manif du collectif national

Oui il faut parler de victoire pour le peuple palestinien. Gaza a résisté pendant 22 jours à la quatrième armée du monde soutenue explicitement par les états unis et implicitement par une partie des pays européens; la France en tête et enfin par la passivité des régimes arabes. En effet l'armée israélienne n'a pas atteint un seul de ses objectifs affichés à part celui de semer la mort une nième fois à ce peuple digne et exemplaire. Et cette victoire historique est en premier l'oeuvre du peuple palestinien et de l'union de ses résistances. Elle est également à mettre au profit de celles et ceux qui dans le monde entier avaient refusé de regarder passivement ce spectacle macabre offert par les dirigeants israéliens et se sont levés pour exprimer par tous les moyens une solidarité forte et sans faille qui s'est avérée être salutaire pour les habitants de Gaza.

Aujourd'hui; NOTRE MOBILISATION DOIT continuer et se renforcer

parce que l'armée israélienne est toujours à Gaza et continue à mener une guerre de faible intensité;

parce que le blocus continue et devient encore plus crminel;

pour que cet élan aboutisse à sanctionner l'occupation et imposer à l'Europe de suspendre tout accord d'association; toute collaboration militaire avec Israël qui se comporte comme un état voyou.

la CCIPPP;
www.protection-palestine.org



manifestation gaza le 24 septembre de denfert en direction de l'élyséé

Tuesday, January 20, 2009

La deuxième mort du judaïsme

English Below...........................................................................................................................................

par Eric Hazan*
merci a Naissam pour cet article

Les millions de juifs qui ont été exterminés par les nazis dans les plaines de Pologne avaient des traits communs qui permettent de parler d¹un judaïsme européen. Ce n’était pas tant le sentiment d’appartenance à un peuple mythique, ni la religion car beaucoup d’entre eux s’en étaient détachés : c’étaient des éléments de culture commune. Elle ne se réduisait pas à des recettes de cuisine, ni à des histoires véhiculant le fameux humour juif, ni à une langue, car tous ne parlaient pas le yiddish. C’était quelque chose de plus profond, commun sous des formes diverses aux ouvriers des usines textiles de Lodz et aux polisseurs de diamants d’Anvers, aux talmudistes de Vilna, aux marchands de légumes d’Odessa et jusqu’à certaines familles de banquiers comme celle d’Aby Warburg. Ces gens-là n’étaient pas meilleurs que d’autres, mais ils n’avaient jamais exercé de souveraineté étatique et leurs conditions d’existence ne leur offraient comme issues que l’argent et l’étude.

Ils méprisaient en tout cas la force brutale, dont ils avaient souvent eu l’occasion de sentir les effets. Beaucoup d’entre eux se sont rangés du côté des opprimés et ont participé aux mouvements de résistance et d’émancipation de la première moitié du siècle dernier : c’est cette culture qui a fourni son terreau au mouvement ouvrier juif, depuis le Bund polonais, fer de lance des révolutions de 1905 et 1917 dans l’empire tsariste, jusqu’aux syndicats parisiens des fourreurs et des casquettiers, dont les drapeaux portaient des devises en yiddish et qui ont donné, dans la M.O.I., bien des combattants contre l’occupant. Et c’est sur ce terrain qu’ont grandi les figures emblématiques du judaïsme européen, Rosa Luxembourg, Franz Kafka, Hannah Arendt, Albert Einstein. Après guerre, nombre des survivants et de leurs enfants soutiendront les luttes d’émancipation dans le monde, les Noirs américains, l’ANC en Afrique du Sud, les Algériens dans leur guerre de libération.

Tous ces gens sont morts et on ne les ressuscitera pas. Mais ce qui se passe en ce moment à Gaza les tue une seconde fois. On dira que ce n’est pas la peine de s’énerver, qu’il y a tant de précédents, de Deir Yassin à Sabra et Chatila. Je pense au contraire que l’entrée de l’armée israélienne dans le ghetto de Gaza marque un tournant fatal. D’abord par le degré de brutalité, le nombre d’enfants morts brûlés ou écrasés sous les décombres de leur maison : un cap est franchi, qui doit amener, qui amènera un jour le Premier ministre israélien, le ministre de la Défense et le chef d’État-major sur le banc des accusés de la Cour de justice internationale.

Mais le tournant n’est pas seulement celui de l’horreur et du massacre de masse des Palestiniens. Il y a deux points qui font des événements actuels ce qui est advenu de plus grave pour les juifs depuis Auschwitz. Le premier, c’est le cynisme, la manière ouverte de traiter les Palestiniens comme des sous-hommes, les tracts lâchés par des avions annonçant que les bombardements vont être encore plus meurtriers, alors que la population de Gaza ne peut pas s’enfuir, que toutes les issues sont fermées, qu’il n’y a plus qu’à attendre la mort dans le noir.

Ce genre de plaisanterie rappelle de façon glaçante le traitement réservé aux juifs en Europe de l’Est pendant la guerre, et sur ce point j’attends sans crainte les hauts cris des belles âmes stipendiées. L’autre nouveauté, c’est le silence de la majorité des juifs. En Israël, malgré le courage d’une poignée d’irréductibles, les manifestations de masse sont menées par des Palestiniens. En France, dans les manifestations du 3 et du 10 janvier, le prolétariat des quartiers populaires était là, mais des hurlements de colère d’intellectuels juifs, de syndicalistes, de politiciens juifs, je n’en ai pas entendu assez.

Au lieu de se satisfaire des âneries du gouvernement et du CRIF (« ne pas importer le conflit »), il est temps que les juifs viennent en masse manifester avec les « arabo-musulmans » contre l’inacceptable. Sinon, leurs enfants leur demanderont un jour « ce qu’ils faisaient pendant ce temps-là » et je n’aimerais pas être à leur place quand il leur faudra répondre.

Eric Hazan



The second death of Judaism

by Eric Hazan (Editor and writer, founder of the Editions "La Fabrique")

The millions of Jews that were exterminated by the Nazis in the plains of Poland had some common features that allow one to speak of a European Judaism. It was not so much about being part of some mythical people, nor about religion for they were many to have drifted away from it : it was about elements of a common culture. It could neither be reduced to cooking recipes, nor jokes conveying the well-known Jewish humor, nor even language since not all of them spoke Yiddish. It was something deeper, under various forms shared by the textile workers of Lodz and the diamond polishers of Anvers, from the talmudists of Vilna to the vegetable sellers of Odessa and up to certain families of bankers as the one of Aby Warburg. These people were not better than others, but they had never exercised any state sovereignty and their living conditions were offering no other way out than money and studies. In any case they despised the brute force which they often had to suffer from. They were numerous to chose the side of the oppressed and to participate in the resistance movement of the first half of the last century : it is this culture that fed the Jewish Workers movement, from the Polish Bund, spearhead of the 1905 and 1917 revolutions in the Czarist empire, to the Parisian furriers and helmet crafters unions whose flags bore mottoes in Yiddish and that gave a lot of fighters in the MOI [1], against the Nazi occupant. It is on that ground that the emblematic figures of the European Judaism grew up, Rosa Luxembourg, Franz Kafka, Hannah Arendt, Albert Einstein. After the war, lots of survivors and their children would support emancipation struggles in the world, the black Americans, the ANC in South Africa, the Algerians in their liberation war.

These people are dead and will not be resurrected. But what is happening now in Gaza is killing them a second time. One will say that there is no need of getting upset, that there were many precedents, from Deir Yassin to Sabra and Chatilla. I think, on the contrary, that the entry of the Israeli army in the ghetto of Gaza marks a fatal turn. First by the degree of brutality, the number of children burnt dead or buried under the debris of their house : a line has been crossed, it has to bring and will bring one day the Israeli Prime minister, the minister of Defense and the chief of Staff in front of the International Court of Justice.

But the turn is not only that of horror and massacre of masses of Palestinians. There are two points which make the actual events the worst thing that has happened to the Jews since Auschwitz. The first is the cynicism, the blatant way to treat Palestinians as if they were subhumans, the leaflets dropped by planes announcing more deadly bombings when the population of Gaza has nowhere to flee, all issues blocked, and nothing left to do but wait for death in the dark. This type of prank is ghastly reminiscent of the way Jews in eastern Europe used to be treated during the war, and on that point I am firmly waiting for the outraged cries of the good sold-out souls. The other novelty is the silence of the majority of the Jews. In Israel, in spite of a handful of irreducible braves, the mass demonstration are lead by Palestinians. In France, the demonstrations of the 3rd and 10th of January saw the proletariat of the poor neighborhoods march the streets, but I did not hear enough angry shouts of Jewish intellectuals, unionists or Jewish politicians. Instead of being satisfied with the nonsense of the government or the CRIF [2] ("not to bring the conflict home"), now it is time for the Jews to march in number along the "arab-muslims" in the protests against the unacceptable. Otherwise their children will ask them one day "what they were doing at that time" and I would not like to be in their place when they will have to answer.

[1] Main d’œuvre Immigrée, organization funded by the French Communist Party in the 1920s

[2] Conseil Representatif des Institutions Juives de France (Trad. Yann Lecrivain with the help of M. Moreau)

*Éric Hazan est un écrivain, éditeur et ancien médecin.

Éric Hazan, très tôt engagé politiquement, rejoint le FLN durant la guerre d'Algérie. En 1975, devenu chirurgien cardiovasculaire, et membre fondateur de l'Association médicale franco-palestinienne, il se rend au Liban alors en pleine guerre, pour servir de médecin « à cette "armée" que l'on appelait à l'époque les "Palestino-progressistes" ».

À la quarantaine, il devient éditeur. Il préside à la destinée des éditions d'art fondées par son père mais qu'il abandonne quatorze ans plus tard, après le rachat par le groupe Hachette et la prépondérance de la logique comptable. En 1998, il fonde les éditions La Fabrique[2] pour lutter contre la concentration de l'édition, puis se tourne vers l'écriture. Il a également été traducteur (notamment des œuvres d'Edward Said).

Monday, January 19, 2009

Obama needs your vote (?)

I found this on Obama's website >> http://change.gov/

Re-evaluate aid to Israel

Reevaluate whether the level of and the basis for the aid we provide Israel is appropriate given our tough economic circumstance. Presently I fail to see the benefits to our country that would justify the extraordinarily high per-capita level of aid.

To evaluate go HERE

Israël : le suicide par l’autodéfense

dimanche 4 janvier 2009

Dr Oren Ben-Dor
Le Dr Oren Ben-Dor est né à Haïfa et a grandi en Israël ; il enseigne la phylosophie juridique et politique à la faculté de droit de l’Université de Southampton, Royaume-Uni.

Malgré sa puissance militaire, Israël est un Etat faible et mourant.
(JPG)
L’autodéfense par le suicide souligne le caractère unique de l’apartheid israélien.

A l’instar du Liban en 2006, le peuple de Gaza est massacré par les pilotes assassins d’un Etat assassin. Les forces à terre, bientôt, se massacreront plus encore. Cette répétition de la violence à grande échelle par Israël, à laquelle on s’attendait largement, s’accomplit après un long processus déclenché au moment où Israël a retiré unilatéralement ses colonies et son infanterie de Gaza, mais seulement pour organiser ce qu’on décrit comme un zoo d’êtres humains surveillé à distance.

Israël a maintenu son contrôle absolu sur les frontières de Gaza, ses espaces aérien et maritime, son économie, son électricité, ses ravitaillements en nourriture et en médicaments. Les gens de Gaza ont été affamés, humiliés et constamment mis sous pression. Pour autant, si le retrait a bien été voulu, et s’il a peu à voir avec ce qui motive les roquettes, les tirs de celles-ci sont un défi aux villes israéliennes de Sderot, Ashkelon et Beer Sheva.

En dehors d’apporter une réponse à court terme aux attaques de roquettes, la vague de violence israélienne relève d’un raisonnement vicieux (pétition de principe) et d’une provocation réfléchie. Les actions d’Israël, que celui-ci justifie par la rhétorique du « non choix » (ein brera) et de la « légitime défense », peuvent pendant un temps poser un couvercle sur le volcan de la haine qui entoure Israël et jusque dans son sein mais, après le premier choc et saisissement, elles sont assurément destinées à créer bien plus de violence.

Les assassinats ciblés de membres du Hamas, le renversement même de l’organisation, la destruction de son infrastructure et de ses bâtiments n’écraseront pas la légitime opposition à l’entité sioniste, arrogante et triomphaliste. Aucune armée, même bien équipée et bien entraînée, ne peut gagner un combat contre un nombre toujours plus grand de gens qui n’ont plus de raison de craindre de mourir. S’il y avait de la haine contre les Israéliens avant le massacre de Gaza, la haine qui va suivre va être d’un ordre de grandeur bien différent.

A considérer l’échec assuré des tentatives visant à imposer la stabilité par la violence, l’intimidation, la famine et l’humiliation, quel est le souhait, sur terre, qui anime l’Etat israélien ? A quoi les Israéliens imaginent-ils aboutir avec ce massacre ? Il doit y avoir quelque chose qui manque ici. Il doit y avoir, pour les Israéliens, quelque chose ou quelque idée à préserver, à défendre même, dans cette pathologie de vouloir provoquer un état permanent de violence contre eux-mêmes. Quelle sorte d’autosatisfaction conditionne donc cette volonté autodestructrice d’être haï ?

Gaza nous en donne elle-même un indice. Beaucoup de Palestiniens qui vivent à Gaza sont les enfants des 750 000 réfugiés expulsés en 1948 de ce qui est aujourd’hui l’Etat juif. Ashkelon s’est construite sur les ruines du village palestinien d’al-Majdal dont les habitants furent expulsés en 1948, beaucoup vers Gaza. C’est seulement par une purification ethnique massive qu’un Etat de majorité et de caractère juifs a pu s’implanter. Toute juste application du droit reconnu internationalement pour les réfugiés de revenir chez eux signifierait effectivement la fin du projet sioniste. Ceux qui choisiraient de revenir ne feraient pas que menacer la majorité juive. A leur retour, ils exigeraient sûrement pour eux, et avec force, une citoyenneté égale. Ce faisant, ils remettraient en cause l’idée discriminatrice qui est à la base de l’Etat juif et qui fixe un enjeu différent dans l’Etat pour tous ceux qui passent le test de la judaïté, qu’ils vivent dans le pays ou ailleurs. Ainsi, pour la même raison qu’Israël discrimine ses propres citoyens non juifs, il empêche le retour des réfugiés.

La prolifération et la prédominance du discours d’autodéfense et ses effets secondaires - la reconnaissance sans critique de la légitimité de l’Etat israélien - parviennent à cacher le fait qu’Israël lui-même est un Etat d’apartheid qui est fondé sur l’idée d’apartheid (séparation). Et au nom de cette prémisse d’apartheid, l’occupation, la dépossession et la discrimination frappent tous les Palestiniens, tant à Gaza, en Cisjordanie, qu’en Israël et même à travers le monde.

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source: www.info-palestine.net

Sunday, January 18, 2009

Israel's Next War: Today the Gaza Strip, Tomorrow Lebanon?

MASSIVE DEMONSTRATION AGAINST THE WAR IN TEL AVIV



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Who is who? (part 1)

Rahm Israel Emmanuel (secrétaire général d'Obama)

Stephen Zunes*

"Obama a demandé au vétéran conservateur de Clinton, Rahm Emanuel, d'être son secrétaire général (il a accepté ndlt) - - Ce n'est pas un bon signe pour les progressistes". Rahmbo comme il est surnommé, soutient Wall Street, les Israéliens, et la Mondialisation.




J'aurai aimé célébrer la victoire remarquable d'Obama pendant un jour ou deux avant de redevenir cynique. J'aurai vraiment voulu.

Et pourtant, moins de 24 heures après que les premiers bureaux de vote aient fermés, le président élu a choisi son secrétaire général - - peut être la position la plus puissante dans l'administration - - Rahm Emanuel, le Démocrate le plus conservateur du Congrés.

Le secrétaire général agit principalement comme le gardien du bureau du président, determinant qui le président peut voir pour lui fournir conseils et analyses. Obama est connu pour avoir une bonne écoute et être ouvert aux idées de la gauche de même qu' aux idées plus centristes. Avec cette nomination l'accés de ces voix auprès du Président est remis en question.

Le représentant au Congrés de l'Illinois, Rahm Emanuel, est membre d'un groupe de Démocrates de centre droit pro bizness, le New Democrat Coalition (NDC), qui a pour mission d'écarter le parti Democrate de sa base plus libérale et progressiste (équivalent centre gauche en politique française = PS ndlt). Au nombre de 58 dans l'actuelle Chambre des Représentants, le NDC a travaillé en rapproché aves des collègues Républicains pour faire avancer et faire voter des lois telles que celles fournissant au Président G.W. Bush une autorité en matière commerciale courcircuitant les efforts des syndicats, des environnementalistes et d'autres groupes d'interêt public qui défendent une politique commerciale équitable.

Emanuel a commencé sa carrière politique comme conseiller experimenté et collecteur de fonds en chef pour la campagne à succés du candidat à la mairie de Chicago, Richard M. Daley, pour qu'il reprenne la mairie des mains des reformistes qui avaient défié la machine politique corrompue de son père, Richard J. Daley. Plus tard, Emanuel est devenu haut conseiller de Bill Clinton à la Maison Blanche de 1993 à 1998, travaillant comme Assistant du président aux Affaires Politiques et puis comme haut conseiller du président pour la Politique et la Stratégie, et on lui a attribué un rôle majeur dans la droitisation de la politique étrangère et intérieure de l'Administration Clinton. Emanuel a été le seul fonctionnaire le plus important impliqué pour faire voter le NAFTA, North American Free Trade Agreement, la loi qui a mis fin aux aides pour les familles ayant des enfants dependants (AFDC) et la loi draconienne de Clinton contre les actes criminels, entre autres lois.

Emanuel a quitté l'Administration en 1998, et a travaillé comme banquier d'investissement à Chicago, où il a amassé une fortune de 18 millions de dollars en mois de trois ans avant d'être élu au Congrès.

A la tête du Comité de Campagne Démocrate du Congres depuis 2004, Emanuel a fait la promotion des candidats pro guerre et pro bizness de centre droit contre les candidats anti guerre et pro travailleurs lors des primaires, deversant des millions de dollars en donations de Démocrates de tous le pays dans les campagnes pour favoriser les sous fifres conservateurs qui ont ses faveurs, pour battre les candidats plus progressistes.

Emanuel a été un important supporter de la résolution sur la guerre en Irak qui a autorisé l'invasion de l'Irak. C'est efffectivement le seul des 9 membres Démocrates représentant l'Illinois au Congrés qui a accepté d'accorder à Bush cette autorité sans précédent d'envahir un pays de l'autre côté du globe qui ne constituait pas une menace à l'époque pour les Etats Unis. Encore plus troublant, quand Tim Russert de "Meet The Press" lui a demandé s'il aurait voté pour autoriser l'invasion " sachant qu'il n'y avait pas d' ADM", Emanuel a répondu qu'effectivement il aurait voté en faveur, reconnaissant ainsi que son soutien à la guerre n'était pas un problème de sécurité nationale, mais une histoire de pétrole et d'Empire. Il a aussi voté, sans surprise, avec les Républicains pour continuer le financement sans condition de la guerre en Irak, et s'est opposé en permanence à d'autres Démocrates voulant fixer un agenda de retrait des troupes d'occupations US de ce pays, et à d'autres efforts du Congrès pour mettre fin à cette guerre.

Alors que les déficits budgétaires battaient tous les records, Emanuel a été un supporter passionné de l'augmentation du budget du Pentagone et a resisté aux efforts de ses collègues Démocrates de réduire les excés de l'opulent budget militaire de l'Administration Bush. Par exemple, il a voté de façon répétée contre des amendements pour réduire les financements des systèmes de defense anti missiles destabilisants et dangereux de Bush, et a même voté contre un amendement pour identifier les dépenses superfues du Pentagone en examinant les besoins, l'opportunité et les coûts des systèmes de defense de la Guerre Froide conçus pour lutter contre l'ex Union Soviétique.

Un important faucon en ce qui concerne l'Iran, Emanuel a voté contre les efforts des Démocrates pour empêcher l'Administration Bush de lancer une action militaire contre ce pays et s'est joint aux affirmations exagérées de l'Administration Bush concernant la soit disante menace nucléaire posée par l'Iran.Cependant, il ne s'oppose pas à la prolifération nucléaire si cela implique des alliés des US. Emanuel a constamment voté contre toute une série d'amendements Démocrates qui auraient renforcé les gardes fous dans l'accord de coopération nucléaire entre l'Inde et l'Administration Bush, pour empêcher que l'assistance US ne soit utilisée en soutien au programme d'armes nucléaires de l'Inde.

Emanuel est aussi un faucon proéminent en ce qui concerne Israël, attaquant l'Administration Bush lorsqu'elle s'est permise de critiquer les politiques d'assassinats et de violations des droits humains par Israël. Il a aussi été un défenseur proéminent des attaques d'Israël contre le Liban, allant même jusquà remettre en cause la crédibilité d'Amnesty International et d'autres organisations de défense des droits de l'homme qui ont rapporté les violations israéliennes du droit international humanitaire. Le père d'Emanuel a émigré d'Israël dans les années 50, il y avait été membre d'un groupe terroriste, l'Irgoun, qui a été responsable de toute une série d'attaques terroristes contre des civils palestiniens et britanniques dans la Palestine mandataire pendant les années 40. Emanuel lui même a servi comme volontaire civil dans l'armée israélienne au début des années 90.

Ce n'est pas clair à quel point la selection d'Emanuel par Obama sera un coup sérieux porté à l'encontre de tous ceux qui avaient espéré qu'Obama oriente le pays dans une direction plus progressiste. C'est facile de voir que c'est taloche donnée aux éléments anti guerre progressistes du parti à qui Obama doit son election, particulièrement suite à sa selection de Joe Biden comme vice président ( voir mes articles "Biden's Foreign Policy Experience " http://fpif.org/fpiftxt/5549 et "Biden, Irak, and Obama's Betrayal" http://fpif.org/fpiftxt/5492 ).

Cependant, cela ne veut pas dire nécessairement qu'Obama comme président poursuivra rien de mieux qu'une politique clintonesque avec un agenda de centre droit. Quelqu'un avec l'intelligence d'Obama, le savoir, et les qualités de dirigeant ne peut être excessivement limité par l'influence de son secrétaire général comme d'autres présidents moins capables ont pu l'être. En même temps, cette nomination choquante d'Emanuel illustre bien le besoin pour la base progressiste qui l'a amené au pouvoir de ne pas célébrer trop longtemps et de reconcentrer nos energies pour faire fortement pression pour s'assurer que le changement qu'Obama a promis est quelque chose en quoi nous pouvons réellement croire.

*Stephen Zunes est professeur de science politique, occupe une chaire d’études du Moyen Orient à l’Université de San Francisco et sert d’analyste politique expérimenté pour Foreign Policy In Focus www.fpif.org

Articles de Stephen Zunes publiés par Mondialisation.ca

Saturday, January 17, 2009

Tsahal on Youtube



IDF (Israël Defense Forces) a décidé de faire de la propagande sur youtube et de ''poster'' des vidéos toutes fraîches des combats à Gaza. (environ une vidéo par jour !)Entrez dans la vie palpitante des soldats israéliens, vivez les stratégies militaires, apprenez à tuer des terroristes! Rejoinez l'axe du bien!


ils se présente ainsi:

“The IDF Spokesperson's Unit is the Israel Defense Forces' professional body responsible for media and public relations in Israel and around the world. This is our new site that will help us do so.”


Il ont donc ouvert une « Youtube channel » le 28 decembre 2008 (quelle coïncidence ! leur offensive a commencé le 27) et nous font partager leurs vives émotions mais surtout leur sens du professionnalisme!


Je poste ici une de leur merveilleuse production (Spielberg n’aurai pas mieux fait !) :


Night Strike on Hamas Terrorists 14 Jan. 2009





Vous en voulez encore? vous trouverez touts leurs exploits ici
et voila leur blog: www.idfspokesperson.com

Have fun!

Les bonnes "BLAGUES" de Libé.

Gaza : quand Tsahal "toque au toit" par téléphone

Selon des sources israéliennes, l'aviation de l'Etat hébreu (Heyl HaAvir) utiliserait une nouvelle procédure avant de frapper certaines cibles sensibles à Gaza. La consigne, baptisée "toquer au toit" (Dafak BaGag, en hébreu), validée par la Justice israélienne, consiste à appeler, par téléphone, les occupants d'une maison visée, dix ou quinze minutes avant le tir d'un missile. C'est en général un militaire de l'arme du Renseignement qui appelle, sur son téléphone portable, le responsable du Hamas visé, l'invitant à éloigner sa famille.

Cette régle a, semble-t-il, été appliquée jeudi dernier lors du raid visant Nizar Rayan, l'un des chefs du Hamas. L'homme n'aurait pas répondu au téléphone (ce qui constitue également une manière de le localiser ! ) et l'aviation a alors tiré, le tuant ainsi que ses quatre épouses et dix de ses enfants.

>> Par ici les comiques

Video shows evidence of phosphorus bombs in Gaza

Gaza doctors detail burns to entire victims' bodies from chemical that is forbidden to be used as a weapon

WATCH VIDEO 1 HERE

MORE EVIDENCE HERE!!!

Richard Norton-Taylor
Friday 16 January 2009 15.08 GMT
guardian.co.uk

Israel's Cabinet to vote Saturday on unilateral Gaza truce

The cabinet will hold a vote on Saturday evening to decide whether to enact a unilateral cease-fire with Hamas in the Gaza Strip.

The decision would mean Israel has put an end to the three-week-long Operation Cast Lead without an agreement with Hamas, relying instead on the support of the United States and Egypt in battling arms smuggling into Gaza.


A government source emphasized that there has been great progress with Egypt in reaching an agreement on fighting arms smuggling. The deal would require the combined use of technological measures on the border between Gaza and Egypt, operations against smugglers in the southern Gaza town of Rafah and the use of international experts to identify smuggling tunnels on the border.

The deal would also call for cooperation between Israel and Egypt on matters relating to the Gaza Strip in which they have shared interests, without the interference of Hamas.

Egypt is at the moment considering whether to organize a summit in the near future in Cairo between Prime Minister Ehud Olmert, Egyptian President Hosni Mubarak and Palestinian Authority President Mahmoud Abbas.

The United States and Israel signed an agreement on Friday aimed at stopping the smuggling of weapons into the Gaza Strip, U.S. Secretary of State Condoleezza Rice said.

The deal includes measures meant to fight arms smuggling from Iran to Gaza, with the policing to take place throughout the route by which the arms reach Gaza, including patrols of the Persian Gulf, Sudan and neighboring states.

READ MORE HERE
From : Haaretz.com

Message de Ismael Haniyeh

Premier ministre du gouvernement de Gaza

Israël doit stopper son agression !

J’écris cet article à destination des lecteurs de l’Ouest, à travers tout leur spectre politique et social, tandis que la machine de guerre israélienne continue de massacrer mon peuple dans la bande de Gaza.

À ce jour, près de 1000 personnes ont été tuées, dont près de la moitié sont des femmes et des enfants.

La semaine dernière, le bombardement de l’école de l’UNRWA (Agence de secours et de travaux des Nations Unies) dans le camp de réfugiés de Jabalya a été l’un des plus odieux crimes imaginables, alors que des centaines de civils avaient abandonné leurs foyers et cherché refuge auprès de l’agence internationale avant d’y d’être impitoyablement bombardés et attaqués par Israël. Quarante-six femmes et enfants ont été massacrés dans cet attentat odieux, et de nombreuses autres personnes ont été blessées.

Tout le monde sait que le retrait d’Israël de la bande de Gaza en 2005 n’a pas mis fin à son occupation, ni par conséquent à ses obligations internationales en tant que puissance occupante. Il a continué de contrôler et de dominer nos frontières terrestres, maritimes et aériennes.

L’ONU a confirmé que entre 2005 et 2008, l’armée israélienne a tué près de 1250 Palestiniens dans la bande de Gaza, dont 222 enfants.

Pour l’essentiel de cette période, les passages de la frontière sont restés fermés de manière impitoyable, n’étant autorisées à passer que des quantités limitées de nourriture, de fuel industriel, d’alimentation pour les animaux et quelques autres articles de première nécessité.

Malgré tous les efforts pour le dissimuler, les élections de janvier 2006 qui ont vu la victoire du Hamas avec une majorité substantielle sont à l’origine de la guerre criminelle d’Israël contre Gaza. Ce qui s’est ensuite produit, c’est qu’aux côtés d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont uni leurs forces dans une tentative d’annuler la volonté démocratique du peuple palestinien.

Ils ont d’abord tenté d’inverser le résultat en faisant obstacle à la formation d’un gouvernement d’unité nationale, puis en créant un véritable enfer pour le peuple palestinien à travers l’étranglement économique.


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source : voltairenet.org

Les principaux acteurs du gouvernement Obama


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LES HOMMES DE LA MAISON-BLANCHE

• Vice-président
Joe Biden
65 ans. Fort de trente-cinq années passées au Sénat et candidat malheureux aux primaires démocrates de 2008, il assure aujourd’hui ne plus vouloir briguer la présidence. Il sera plutôt le fidèle adjoint qui mettra en œuvre la politique d’Obama.

• Secrétaire général
Rahm Emanuel
49 ans. Né à Chicago d’un père israélien, il a derrière lui une longue carrière. Conseiller à la Maison-Blanche sous Bill Clinton, il a siégé au Congrès de 2003 à 2009. Il se dit fier d’être le “mécanicien en chef” du nouveau gouvernement.

• Conseiller principal
David Axelrod
53 ans. Ancien journaliste puis consultant politique, il a dirigé la campagne d’Obama, orchestrant d’une main de maître la stratégie, l’image et le message du candidat. C’est aussi lui qui a eu l’idée d’exploiter le thème du changement.

•Porte-parole
Robert Gibbs
37 ans. Ancien porte-parole de John Kerry en 2004, il rejoint le sénateur Obama en 2005 et devient directeur de la communication de sa campagne. Un parcours qui le mène tout naturellement au poste de porte-parole de la Maison-Blanche.

source : courrier international

GAZA • Obama prêt au dialogue avec le Hamas

La nouvelle administration américaine pourrait rompre avec la politique d'isolement du mouvement islamiste défendue par George Bush. Le futur président envisagerait d'établir des contacts indirects avec le Hamas, révèle The Guardian.


Barack Obama, le 6 janvier 2009 à Washington
AFP


Le prochain gouvernement Obama se disposerait à tirer un trait sur la politique d'isolement du Hamas et à ouvrir un canal de communication avec l'organisation islamiste, dit-on de source proche de l'équipe de transition. Cette décision d'établir le contact avec le Hamas, qui pourrait se faire par le biais des services de renseignements américains, représenterait une rupture nette avec l'ostracisme dont le groupe a été victime du temps de la présidence Bush. Le département d'Etat a inscrit le Hamas sur la liste des organisations terroristes, et, en 2006, le Congrès a voté une loi interdisant toute aide financière américaine au mouvement.

Il n'est nullement question qu'Obama autorise tout de suite des négociations diplomatiques directes avec le Hamas, mais ses conseillers le poussent à engager une approche indirecte, voire clandestine. Washington concède peu à peu que la politique d'ostracisme est contre-productive. Une solution, qui a fait ses preuves, consisterait à lancer des ponts entre le Hamas et les services américains, un peu comme le processus secret par lequel les Etats-Unis avaient pris langue avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans les années 1970. Israël n'avait eu vent de ces contacts que beaucoup plus tard.

Richard Haas, qui a exercé les fonctions de diplomate sous les deux présidents Bush et a été cité par plusieurs médias cette semaine comme éventuel envoyé d'Obama au Moyen-Orient, est favorable à des contacts discrets de cet ordre, à condition qu'un cessez-le-feu soit imposé et que le Hamas se réconcilie avec le Fatah. Un autre acteur potentiel de la politique étrangère du gouvernement Obama a lui aussi laissé entendre que le président élu ne se cantonnerait pas à la politique d'isolement de Bush. "Nous allons avoir un gouvernement ouvert aux négociations avec des interlocuteurs clés sur des sujets clés", assure cette source. Obama s'est entre autres distingué par sa volonté de dialoguer avec les ennemis des Etats-Unis. Il dispose cependant de plusieurs solutions pour ne pas donner l'impression de conférer une légitimité au Hamas, scénario qui pourrait s'avérer toxique pour lui sur le plan politique.

"Des émissaires secrets, une approche multilatérale de type pourparlers à six. L'isolement total que nous avons décrété sous Bush va prendre fin", estime Steve Clemons, directeur du programme de stratégie américaine de la New America Foundation. "On pourrait faire quelque chose avec l'aide des Européens, poursuit-il. Inventer une structure qui soit multilatérale. Je pense que c'est du domaine du possible. Les néoconservateurs vont avoir du mal à avaler ça." Mais, selon un spécialiste du Moyen-Orient proche de l'équipe de transition, "il est très peu probable que ce rapprochement ait un caractère officiel". Tout au long des deux dernières semaines d'opération militaire contre Gaza, une question n'a cessé de tarauder les esprits : quelle sera la politique d'Obama au Moyen-Orient ? Pendant la campagne électorale, il a adopté une position fortement pro-israélienne, comme l'a fait celle qui était alors son adversaire et qu'il a choisie au poste de secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. Mais, de l'avis général, Obama devrait faire preuve d'un plus grand esprit d'ouverture une fois à la présidence.

Désormais, à quelques jours de son investiture qui aura lieu le 20 janvier, il va devoir surtout éviter que cette crise ne le prive de la possibilité de faire entendre sa voix en politique étrangère, au lieu de simplement réagir aux événements. "Nous paraîtrons faibles, inefficaces, si nous donnons l'impression de rester en marge, incapables de convaincre les Israéliens, incapables de travailler avec la communauté internationale pour mettre fin à ce conflit", note Aaron David Miller, ancien conseiller du département d'Etat sur le Moyen-Orient. "Obama doit être prêt à adopter une politique plus ferme, plus juste et plus intelligente que ses deux prédécesseurs, sans quoi il peut dire adieu à ses chances de voir les Etats-Unis contribuer à désamorcer la crise actuelle, ou la crise au sens le plus large", ajoute-t-il.

Bruce Hoffman, spécialiste de la lutte antiterroriste au département des affaires étrangères de l'université de Georgetown, juge peu probable qu'Obama cherche à nouer des contacts avec le Hamas, à moins que la faction radicale de Damas n'ait subi de lourdes pertes lors du conflit de Gaza. "Il faudrait vraiment que la branche militaire du Hamas ait été très durement touchée, de manière presque décisive, conclut-il. Cela étant, l'idée commence à faire son chemin – tant parmi les républicains que parmi les démocrates – qu'il faut entamer des négociations avec le Hamas pour parvenir à une paix durable au Moyen-Orient. Même les proches conseillers d'Obama en sont convaincus."

Suzanne Goldenberg
The Guardian

source: courrier international

Friday, January 16, 2009

Extracts of Witness in Palestine



A Jewish American Woman in the Occupied Territories, written by Anna Baltzer

Anna Baltzer, a young Jewish American, went to the West Bank to discover the realities of daily life for Palestinians under the occupation. What she found would change her outlook on the conflict forever. She wrote this book to give voice to the stories of the people who welcomed her with open arms as their lives crumbled around them. For five months, Baltzer lived and worked with farmers, Palestinian and Israeli activists, and the families of political prisoners, traveling with them across endless checkpoints and roadblocks to reach hospitals, universities, and olive groves.

Baltzer witnessed firsthand the environmental devastation brought on by expanding settlements and outposts and the destruction wrought by Israels Security Fence, which separates many families from each other, their communities, their land, and basic human services. What emerges from Baltzers journal is not a sensationalist tale of suicide bombers and conspiracies, but a compelling and inspiring description of the trials of daily life under the occupation. Anna Baltzer is a Jewish American graduate of Columbia University, Fulbright scholar, and two-time volunteer with the International Womens Peace Service in the West Bank, where she documented human rights abuses and supported the nonviolent resistance movement to the occupation.

Les Etats-Unis humiliés par leur allié israélien



mercredi 14 janvier 2009

Telle que la raconte le premier ministre israélien, M. Ehud Olmert (1), l’histoire n’est pas flatteuse pour la Maison Blanche. Elle rappelle presque les diktats coloniaux. Un président qui interrompt son discours pour prendre au téléphone un premier ministre très courroucé. Le premier ministre somme le président de modifier sur le champ une décision que son pays s’apprête à prendre. Le président s’exécute, et puis reprend son discours…

Ainsi donc, apprenant que les Etats-Unis s’apprêtaient à voter la résolution du conseil de sécurité des Nations unies réclamant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, M. Olmert aurait appelé le président George W. Bush, appris qu’il prononçait un discours, exigé qu’il l’interrompe, obtenu enfin de lui qu’il désavoue sa secrétaire d’Etat Mme Condoleezza Rice en changeant le vote américain favorable à la résolution des Nations Unies en abstention. Mme Rice fait démentir cette version, humiliante pour elle, M. Bush aussi. Sans convaincre.

Comment en effet de ne pas s’interroger sur la très grande docilité de la superpuissance américaine envers les actions et les exigences de son allié israélien. Au moment de l’incident relaté par M. Olmert, le Congrès votait d’ailleurs une résolution quasiment unanime de soutien à l’armée israélienne (2). A croire que lorsqu’il s’agit de la politique américaine au Proche-Orient, la marge de manœuvre de Tel-Aviv ne connaît aucune limite et qu’il est presque miraculeux que Washington n’ait pas voté contre la résolution de l’ONU...

Comment expliquer une telle mansuétude, un tel aveuglement ? Par les intérêts stratégiques américains dans la région, estiment les uns. Par le poids d’un lobby pro-israélien qui réunit une fraction aussi appréciable que bien organisée de la population juive américaine et nombre de fondamentalistes protestants voyant dans la supériorité d’Israël l’accomplissement d’une prophétie biblique ? Inutile de choisir entre ces deux options ; elles ne sont pas contradictoires. Aux Etats-Unis, le système politique favorise – au-delà des partis, des présidents – les desseins israéliens, quels qu’il soient. M. Olmert n’a commis qu’une maladresse en la matière : le proclamer.

(1) « Olmert Says He Made Rice Change Vote », New York Times, 12 janvier 2009.

(2) La résolution du Sénat « reconnaissant le droit d’Israël à se défendre contre les attaques venues de Gaza et réaffirmant le soutien appuyé (“strong support“) des Etats-Unis à Israël dans sa bataille contre le Hamas et soutenant le processus de pais israélo-palestinien » a été adoptée à l’unanimité. Celle de la Chambre des Représentants « reconnaissant à Israël le droit de se défendre contre les attaques venues de Gaza, réaffirmant le soutien appuyé des Etats-Unis à Israël et soutenant le processus de paix israélo-palestinien » a été adoptée par 390 voix contre 5, avec 22 abstentions.

source: www.monde-diplomatique.fr

Leading Israeli Scholar Avi Shlaim: Israel Committing “State Terror” in Gaza Attack, Preventing Peace

Shlaimweb

The assault on Gaza is entering its nineteenth day, with no end in sight. Israel continues its intense bombardment of the territory as Israeli troops edge closer to the heart of Gaza City. Nearly 1,000 Palestinians have been killed, more than 4,400 injured, many of them women and children. Thirteen Israelis have died over the same period, ten of them soldiers. We speak with Oxford professor Avi Shlaim. He served in the Israeli army in the mid-1960s and is widely regarded as one of the world’s leading authorities on the Israeli-Arab conflict. [includes rush transcript]

WATCH VIDEO HERE

source: democracynow.org

Thursday, January 15, 2009

Will Smith à GAZA?



Que dalle!!!

Le Direct Soir du jeudi 15 janvier, journal "d'information" quotidien distribué gratuitement dans le métro, ne consacre aucun article, aucune phrase, aucun mot, (mais pas une petite virgule), aux 1100 morts Palestiniens, (dont 355 enfants et 100 femmes), ni aux 5000 blessés.
Pour sortir du quotidien, (tel est leur "slogan") Direct soir nous parle, des adieux de George Bush, de "Bienvenue chez le ch'tis" version Hollywood, ou nous explique "comment mieux consommer".

Ce """"""journal"""""", tiré à 500.000 exemplaires, appartient au groupe d'investissement Bolloré, (sous la direction de Vincent Bolloré), et aurait vu sa première parution le 6 juin 2006 en référence au débarquement. Il est distribué gratuitement dans plus de 14 villes de France.

Vincent Bolloré, proche de l'UMP, et grand ami de M. Sarkozy (a transporté à ses frais le président de la République française et lui a ''prêté'' son yacht) aurai aussi été l'héritier des fameuses feuilles à rouler OCB (Odet-Cascadec-Bolloré, ''ceux qui les aiment bien roulées'', slogan à peine macho). Formé à la finance au sein de la Compagnie Financière Rotschild (aie!), Vincent Bolloré a construit en peu de temps un conglomérat : transports maritimes, plantations tropicales, lignes ferroviaires en Afrique, fabrication de papiers spéciaux, de papiers à cigarettes (Zig Zag, Job, OCB) et de films plastiques, commerce de cigarettes en Afrique francophone (et autres magouilles post-colonialistes), distribution de produits pétroliers en France, activités financières, etc ...

Il décide, en 2000, de se lancer dans les medias (Bolloré Media), tente de racheter le journal Libération (mmm…), prend les rênes du géant de la publicité et de la communication Havas, devient patron (et aussi créateur) de la chaîne Direct 8 (TNT), et nous pond Direct matin et soir, (Il aurait conclu un partenariat avec le groupe Le Monde pour le lancement de Direct Matin. Le magnat a déjà fait savoir qu'il souhaitait investir 10% des actifs du groupe dans les médias. Soit 500 millions d'euros.

Lecture gratuite mais suspicieuse.